Avec 22 nœuds de vent, les skippers naviguent toujours au portant. Ils se préparent pour le près et une bascule de vent annoncée pour demain : il y a un front qui basculera au nord-ouest puis au nord et au nord-est. Les garçons préparent le catamaran pour charger le nez et ramener du matériel devant. Ils restaient encore 600 milles à parcourir avec du près et des conditions de vent à 20/22 nœuds dans une mer croisée. La navigation sera difficile avec Octo Finances qui est un catamaran léger pour faire du près, ce qui nécessite concentration et excellente forme. Mais les équipiers sont bien reposés, ça va aller, les 3 prochains jours seront difficiles mais après ça va s’améliorer. Une arrivée est donc plutôt envisageable en fin de semaine. Il faut d’abord voir comment se comporte le bateau au près avant d'avoir une idée plus précise sur le moment de l’arrivée. Les conditions de navigation obligeront peut-être Benoît et Pym à annuler les vacations mercredi et jeudi. La prudence est de mise et tout le monde est derrière les skippers, y compris les bretons de New-York qui suivent la traversée de près et envoient leurs encouragements aux 3 passagers d’Octo Finances... Sur soleil La Radio ce midi : une séance de bricolage sur le système de fixation des bancs d’Octo Finance est à l’origine de l’annulation de la vacation d’hier. Benoît nous indique qu’il y a un anticyclone sur l’Angleterre et que le Nord Ouest va tourner d’ici une heure selon le schéma qu’ils annonçaient hier soir : Benoît et Pym auront le vent dans le nez, ce qui va compliquer et rallonger la navigation. Un auditeur a trouvé le nombre d’étoiles (6) sur Octo Finances et gagné un T-shirt qui lui sera remis à l’arrivée ; mais qui trouvera qui est le 3ème passager à bord du catamaran depuis New-York ? Ils ont dit : Benoît « On sait que la ligne n’est pas très loin. Le seul bémol c’est que dans une heure le vent va changer de direction… » Météo : Christian Dumard le routeur nous donne le possible parcours de Benoît et Pym pour les 4 prochains jours : « J’appréhende un peu le changement de bord après 10 jours sur le même bord. Il y a toujours un risque pour que quelque chose ait bougé, se soit desserré, etc. On en a bien discuté au téléphone. Ils ont fait un check, mais bon, j’ai hâte d’être ce soir ! »


La journée est ensoleillée, ce qui permet de sécher un peu les affaires après une nuit très humide. Ils naviguent sous spi à 10/13 nœuds route Cap Finistère. Ils ont parcouru 235 milles dans les dernières 24 heures et ont hâte d’arriver.

Conscients que l’arrivée va être dure, ils réfléchissent au positionnement du matériel à bord : Il faut plutôt charger l’avant pour être dans des conditions de navigation au près. Les skippers qui ouvrent ce record inédit ont défini L’arrivée : Ce sera l’entrée du chenal de Lorient entre A2 (latérale rouge) et L banc des truies (cardinale) ; puis doucement ils rejoindront la Cité de la Voile. On les attend entre jeudi et vendredi. Clélie dit bonjour à son papa et Isabelle d’Ocean Data Systems qui a équipé Octo Finances du système de largage les encourage et sera là pour l’arrivée. Fin de communication pour ce soir sous les applaudissements du public. On retrouve Pierre-Yves et Benoît sur soleil La Radio demain midi… Ce midi les skippers dans le brouillard ont du reporter leur communication avec Soleil la radio. Nous les retrouverons plus tard en direct à la Base.


Ils sont donc arrivés hier à une durée de navigation équivalente à leur précédent record (en décembre 2007, Dakar – Pointe à Pitre) effectué en 11 jours 11 heures. Ils précisent qu’après cette durée de navigation en 2007 ils étaient arrivés très fatigués.Cette fois, ils se sentent en bonne forme, malgré de dures conditions : l’expérience du premier record leur a permis de mieux appréhender cette traversée de l’Atlantique Nord, et de mieux gérer leur sommeil. Un atout donc car il reste sur cette traversée encore environ 5 jours de navigation !

Navigation : vendredi soir ils faisaient de grands surfs sous spi à la lumière de la pleine lune. Des conditions idéales qui se sont gâtées vers 2 heures cette nuit avec un vent de 30 nœuds et un petit clapot. Dans l’après midi, le vent molli à 20 /22 nœuds de travers. Ca mouille et tout est trempé à bord. Des messages d’encouragement continuent d’affluer sur la toile et François, d’Actilis informe les skippers que les régatiers virtuels sont arrivés hier, en ligne droite et sans casse ! Roméo, 6ans, le fils d’Alex et Clémentine (sté Coriolis, partenaire du projet) leur souhaite bon courage et confirme qu’il sera là pour les accueillir à l’arrivée. Pour répondre à Simone qui s’inquiète de leur sommeil, Benoît explique que dès la tombée de la nuit, l’un se couche sur le banc pendant que l’autre tient la barre ; ils se relayent toutes les heures. La nuit c’est aussi l’occasion de se retrouver seul et de se ressourcer, sous la lumière de la lune... Ce n’est pas donné à tout le monde !

Ils ont dit: Benoît : « On savait qu’on était partis pour grosso modo entre 15 et 20 jours du coup psychologiquement on était prêts »


La météo s’annonce favorable et d’après Christian Dumard, le routeur, seul un anticyclone à 300 milles de l’arrivée les freinera un peu dans leur course. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y aura pas baston sur l’Atlantique ! Parmi le monde des professionnels de la mer, le défi de Pym et Benoît suscite des interrogations notamment quant à la mise en danger de la vie des deux marins. C’est l’occasion pour Benoît d’expliquer à quel point, en tant que skippers professionnels extrêmement qualifiés, ils ont mesuré et ont apporté solutions techniques, préparation physique et psychologique à tous les risques envisageables. Il n’est pas question de mettre sa vie en danger. La gestion des risques et les conditions maximum de sécurité sont un point fort pour Benoît et Pym. Et puis, ils ne sont pas des novices ! A leur retour, ils pourront d’ ailleurs partager leur expérience et apporter de nombreuses réponses aux navigateurs qui veulent dépasser certaines limites... Si c’était facile, tout le monde le ferait. C’est d’ailleurs la détermination et le professionnalisme avec lequel ils ont construit leur catamaran et se sont préparés que souligne Jean Pierre Kelber du chantier JPK, venu les encourager hier soir. Pym en a profité pour remercier son frère Josselin du travail qu’il réalise sur leur site web, et prendre des nouvelles de la rentrée des classes... Benoît nous confie aussi qu’il y a un passager clandestin à bord du catamaran... Ce samedi il ne reste que 1000 milles à parcourir. Nous reprendrons des nouvelles des navigateurs et d’Octo Finances ce soir à 18h30 depuis la Base à Lorient.

Ils ont dit:

Benoît en fin de vacation :
« Devinez qui est la 3ème petite personne à bord d’Octo Finances. Nous serons heureux d’offrir un T-shirt du défi au vainqueur ! »


Partis de Manhattan depuis 9 jours, après 2000 milles parcourus, Pym et Benoit sont à fond : Ils ont l’expérience de leur première traversée et tout va bien à bord. Ils sont contents d’être là où ils ont choisi d’être. Sous le soleil et la chaleur, entre 2 grains, Pym fait un point technique sur leur route en direct au PC de la Base hier soir à 18h30.

Ils passerons au Nord des Açores d’ici 2 jours dans une bande de vent entre 40’ et 42’ Nord afin de conserver un peu de pression et suivre la route indiquée par Christian Dumard : Ils devront slalomer entre cette bande. Le vent, établi au Sud-ouest, fait quelques rotations qui les obligent à changer régulièrement la voilure pour l’optimiser.

Les équipiers sont à des lieues d’autres projets car ils savent que la route est longue encore et il qu’il faut rester vigilant : la sécurité est prioritaire, ils restent en permanence accrochés et surveillent leur matériel, gardant leur ligne de conduite jusqu’à la fin.

Un vent de sud-ouest pourrait peut-être les pousser en entrée du golfe de Gascogne, mais c’est loin encore : ils se concentrent sur leur passage au nord des Açores et attendent les indications de leur routeur.

Ils reçoivent un message de leur partenaire de toujours, Marine Pool, qui leur fournit les précieuses combinaisons : Ils seront à l’arrivée à Lorient pour les accueillir. Les garçons font aussi un clin d’œil à Sierra Echo qui leur fournit la balise spot pour le tracker, mais aussi les balises individuelles qu’ils portent sur eux en permanence.

Sur Soleil La Radio ce midi,

Même s’ils arrivent bientôt à 2/3 de leur périple, la route est encore longue ; 1300 milles à parcourir ce n’est pas rien sur leur coque de noix de 6m10, et ils savent bien que la mer peut leur réserver bien des surprises encore. Cependant, ils sentent qu’ils approchent du but, le décalage horaire à diminuer de moitié et ils commencent à rêver de leur arrivée en baie de Lorient

Ils ont dit:

Pym : « il y a ½ heure on était avec une feuille de vigne pour se protéger…et puis le grain est arrivé donc rebelote, les cirés ! »

Benoît en fin de vacation : « salut, on va continuer notre stage de cata ce week end, en atlantique


Benoît confirme que la réparation effectuée sur la poutre de liaison ne bouge pas et qu’ils font deux vérifications quotidiennes. Il y a toujours de l’eau dans le flotteur mais rien d’alarmant : une quinzaine d’écopes 2 ou 3 fois par jour suffisent à le vider. Tant que le vent est sud-ouest et qu’ils marchent tribord amure, le flotteur ne sera pas inondé. Ils s’attendent cependant à pomper d’avantage si le vent tourne.Pour le moment, ils ont encore 4 jours de prévisions météo favorables et en profite aussi pour améliorer la technique à bord d’Octo Finances. Le bateau marche bien mieux qu’au départ et ils avalent les milles, avec des pointes à 20 nœuds confirme Pym. Le bateau va très vite et ce sont les conditions requises malgré une mer un peu hachée au moment où ils nous parlent: la vitesse moyenne augmente et dépasse les 10 nœuds. Les garçons serrent les fesses quand ils surfent en haut de la vague mais le bateau, volumineux, se comporte bien ; ils l’ont construit pour ça.

Vie à bord : Ils ont parcouru la moitié de la route et ils savent que le chemin est encore long avant l’arrivée mais le moral et l’appétit vont bien ; Ils souffrent seulement beaucoup de l’humidité. Seuls au milieu de l’Atlantique, ils allument l’activ’ écho et le flash light la nuit pour être vu des rares bateaux qu’ils croisent. Pas de poisson à ramener non plus à Caroline, du port de pêche de Lorient, mais une baleine croisée cette nuit à 20 mètres, de nombreux dauphins qui jouent près du safran et des poissons volants…Les skippers sont heureux de recevoir les nombreux messages d’encouragement, comme celui du skipper Thomas Coville qui leur dit de ne surtout rien lâcher !

Sur Soleil La Radio ce midi, Pierre-Yves fait le bilan de cette moitié de parcours : C’est vraiment « super positif », les marins sont en forme et ils ont fait de la route. La météo lors de cette traversée est mitigée mais le bateau et les bonhommes sont en bon état. Ils mangent correctement, parviennent à se changer et se protègent avec des crèmes. Ils souffrent de l’humidité et nous confient que cette traversée est plus dure que la précédente : La météo est moins stable, ils cherchent leur route, pas de régulateur d’allure comme sur une autoroute ; c’est plus compliqué et épuisant.Bien-sûr, ils ont d’autres projets en tête : Leur histoire de traversée de l’atlantique en catamaran non habitable touche à son but. Ils auront fait le tour de ce challenge technique et maritime. Après ce parcours, ils partiront vers des projets différents, évidemment ! Ils ont dit: Pym : « On est dans les sous-bois et on cherche notre route. C’est plus compliqué »


En direct du PC de la Base à Lorient hier soir, Pym nous rassure sur les réparations effectuées sur Octo Finances : la poutre est toujours assemblée sur le flotteur ! Ils surveillent le transfilage ainsi que le flotteur bâbord. Ils améliorent encore leur catamaran en plein milieu de l’atlantique en mettant au point un véritable « système auto videur » ! Ils ont fait un trou dans le tableau arrière afin d’évacuer l’eau, ce qui limite l’écopage à 3 ou 4 fois par jour à condition d’aller vite.

Ça tombe bien : Ils sont sur tribord amure avec un vent de sud-ouest, et depuis quelques heures les conditions de navigation sont excellentes avec 20 nœuds de vent et une mer bien établie permettant de faire de la vitesse. Ils sont un peu plus sud que prévu, luttant contre la chaleur (ça transpire sous la combi !) latitude entre 40 et 42 nord sur un « rail » en bordure de l’anticyclone des Açores situé un peu plus bas. Ils ne naviguent donc pas complètement en route directe mais c’est la stratégie météo choisie par le routeur Christian Dumard.Ce dernier a d’ailleurs annoncé un maintien de ces conditions météo pour les 5/6 jours à venir, bon cap et bonne vitesse.

A La Base, les supporters sont nombreux et les messages d’encouragement aux « bricole boys meilleurs que Mike Gyver » affluent aussi sur internet : Plus de 18000 connexions ont été enregistrées sur le site d’Océan-express et ils ont 300 fans sur face book. Avec eux, 300 skippers virtuels régatent en même temps qu’eux, un peu devant mais sans mérite comme le confirme Yves, internaute. Fabrice POCHEZ et toute l’équipe d’Octo Finances, l’entreprise de Talabor Szabo, sponsor du défi est derrière les équipiers et souhaitent les encourager de vive voix. Pipof (Sea Sail Surf) s’inquiète des réserves de nourritures à mi-parcours. En fait les skippers ne faisant que 2 repas quotidiens économisent les provisions prévues pour 17 jours. Quant au pain « moisi » laissé par Laurent Apollon à New-York, ce dernier leur signale qu’ils auraient du choisir un mode de cuisson adapté !

Pym remercie tout le monde chaleureusement, visiblement ému de tant de soutien. Avant d’exploser les compteurs au téléphone satellite, Pym s’assure que la balise Sierra Echo fonctionne bien.Tout va bien pour les 2 équipiers qui reçoivent avec bonheur les messages affectueux de leurs familles respectives. Ils n’ont même pas oublié que demain, c’est la rentrée des classes pour les enfants…

Sur Soleil La Radio ce midi, Benoît parle du bateau Octo Finances et de leur préparation physique : Ce n’est pas le bateau de Monsieur tout le monde : Avec Pierre-Yves, ils n’ont rien trouvé sur le marché pour une traversée de l’Atlantique qu’ils projetaient de réaliser depuis longtemps sur un catamaran non habitable. Alors, dans un chantier lorientais, tous les soirs, ils ont fabriqué ce prototype de 6.10 mètres avec des flotteurs volumineux et des bancs surélevés pour pouvoir être moins mouillés. Ils sont partis sans assistance et se sont préparé seuls à l’exploit. Pour tenir le coup, ils mangent correctement leurs sachets lyophilisés.Aujourd’hui les conditions de navigation sont excellentes avec un grand soleil, une mer bleue et de belles vagues de 2 mètres sous 40km/heure auvent. Ils croisent des dauphins, des poissons volants et encore 1 cargo par jour.

Ils ont dit: Pym : En parlant de Laurent Apollon : « On le remercie énormément, sauf pour le pain. On le verra à Lorient et ça va chauffer pour lui ! Les projets comme ça, se font grâce à des gens comme lui ». A son épouse Annabelle « J’appellerai les enfants mercredi soir à la maison »

Benoît : « On a beau regarder, les sirènes on ne les voit pas. Mais on arrive bientôt à Lorient, on va les voir ! »


En direct de l’Atlantique nord à 1449 milles de New-York et 2000 milles du PC de la Base à Lorient : Benoît et Pym ont préféré prévenir qu’ils ralentissaient un peu pour bricoler. Un des boulons de la poutre arrière tribord s’est abimé au niveau de la stratification : la poutre bougeait dans son sabot alors ils ont arrêté le bateau pour la fixer et faire un brêlage.

Après des conditions musclées à 30 nœuds de vent avec une grosse mer, ils ont pu réparé quand ça s’est calmé un peu. Maintenant la mer n’est pas très organisée mais avec 20noeuds de vent et des creux d’1.50 mètre ils font des pointes à 12 nœuds. Avec toutes ces péripéties, les garçons ont oublié de réinitialiser la balise de positionnement, d’où la panne d’hier après-midi, problème solutionné peu après la vacation après que Laurent Moisson de la société AOS leur ait signalé. Ce soir peut-être que la moitié du parcours sera atteinte. Malgré le problème technique il y a un bon moral à bord, même si Benoît et Pym se sont posé la question d’un arrêt à Saint-Pierre et Miquelon. Après la réparation, tout va bien donc ils continuent.

De nombreux messages sur le blog d’Ocean express dont les encouragements de Julie et Gaëlle du Café pop et Laurent Appollon, leur photographe sur New-York qui les encouragent. A bord d’Octo Finances on ne se repose pas comme sur le bateau de Sonia et Brice « les enfants de l’Atlantique » également présents à la vacation, c’est plus dur de ce protéger et la journée il fait chaud dans la tente. Les équipiers dorment surtout la nuit en se relayant toutes les heures mais pas plus de 5/6 heures par jour (sans compter le bricolage qui leur a fait accumuler de la fatigue). Yvic, partenaire technique (Atout nautisme) est rassuré pour ce problème de poutre qui a posé doutes et problèmes aux aventuriers. Alain Nicolas (DEMK) prend lui des nouvelles du nouveau filet de trampoline : Il apporte un gain de poids et même si on pêche souvent avec le bout qui traine dans l’eau, ça ne glisse pas.

En direct à midi aujourd’hui sur Soleil FM, les skippers confirment que le problème technique est partiellement résolu aujourd’hui ; La situation s’est bien améliorée, ils ont solidarisé les poutres avec des cordes sur le flotteur et sont confiants même s’il faut pomper un peu d’eau 4 fois par jour.Il fallait faire cette réparation en mer, ce n’était pas très drôle mais l’objectif c’est de finir et d’arriver sur Lorient... Il reste 1940 milles à parcourir. Pym confie aux auditeurs à quel point la vie de couple des deux compères dure depuis longtemps…et que les engueulades à bord ne vont jamais loin. Ils ont dit: Benoît : « Il faut dire à Laurent Apollon que son pain est tout moisi au bout de 3 jours » « On espère qu’on a bien construit le bateau et qu’on va traverser une seconde fois » Pym « On se connait depuis bien plus longtemps que ça : on avait 16 ans, on encadrait ensemble. Notre premier stage, je devais être moniteur et Benoît moniteur assistant. C’était aux Glénans… »


La solide expérience de nos deux navigateurs, associée à un moral d’acier et une grande ténacité, leur ont permis de faire face à un problème technique majeur avec calme et sérénité. Nous savons depuis dimanche que l’équipage a trouvé l’origine de la voie d’eau apparue samedi : un jeu important sur la liaison entre la poutre de liaison et le flotteur.

Depuis la vacation de lundi soir à la base, l’équipage a apporté plus de précision.

Il s’agit de la fixation entre le flotteur tribord et la poutre qui se situe à l’arrière du bateau (il y a deux poutres : celle de l’avant qui supporte le mât et celle de l’arrière).

La fixation se fait par deux boulons, et l’un deux avait pris du jeu (surement du fait des efforts causés par une mer dure) ce qui a engendré l’ovalisation du trou dans la coque du flotteur en composite. Cela ayant créé une voie d’eau, le danger était que le flotteur se désolidarise de la poutre arrière, entraînant ensuite la rupture de la fixation du même flotteur sur la poutre avant … et la dislocation du bateau !

Heureusement avant d’en arriver là, des solutions existent. Pierre Yves et Benoît qui ont une très solide expérience dans la préparation technique ont donc, en plein milieu de l’Atlantique, entamé des séances de bricolage !

S’arrêtant dans un premier temps à peu près 3 heures vers minuit heure française dans la nuit de dimanche à lundi (en fin d’après midi de dimanche pour eux), ils ont ensuite navigué sans trop tirer sur le bateau durant la nuit afin de voir ce que donnait leur réparation. A l’aube lundi (midi heure française), ils ont constaté que leur réparation n’avait pas tenu, ce qui les a obligé à un nouvel arrêt technique au milieu de l’atlantique. Après 3 heures de labeur (devant se glisser dans le flotteur pour accéder à l’autre extrémité du boulon), ils semblent avoir réussi une réparation donnant plus de satisfaction.

Pour faire bref, ils ont solidarisé la poutre et le flotteur en les maintenant fermement l’un contre l’autre à l’aide de cordages entourant le flotteur et la poutre, cordages mis sous tension maximum grâce à un système de palans.

L’équipage semble rassuré, et l’obligation de dévier leur route vers St Pierre et Miquelon ou les Açores semble à ce jour écartée. Ils vont bien sûr surveiller de façon constante leur réparation. Pour lever leurs craintes que ce problème n’apparaisse ailleurs, ils vont également faire une vérification régulière des autres points de fixation entre les poutres et les flotteurs.

Quelques heures après la vacation, l’équipage adressait une photo de leur réparation.

Nous invitons tous le Pays de Lorient à venir les encourager et poser des questions chaque soirs à 18h30 (précise) au bar restaurant "La Base" à côté de la Cité de la Voile, lors de la vacation en direct. A n’en pas douter devant l’exploit qu’ils tentent d’accomplir, les applaudissements qui clôturent chaque vacation ne peuvent que les encourager et soutenir leur moral !


Lors de la vacation en direct du PC de la Base hier à 18h30, Benoît et Pym géraient des conditions de navigation musclées : 25 nœuds de vent et une mer dure pour Octo Finances avec des creux de 5 mètres de travers.

La communication satellite n’a pas pu être enregistrée mais Benoît Lequin a rappelé vers minuit pour indiquer qu’ils allaient s’arrêter quelques minutes pour effectuer une réparation : il faut resserrer une fixation entre une poutre et un flotteur. Nous ne nous inquiétons donc pas de voir des relevés de vitesse quasi nulle pendant ce stop. La météo a été clémente ce qui a facilité cette opération puisque lors de leur appel, la mer s’était assagie avec 1.5 mètre de creux et le vent était retombé à 16 nœuds ; Octo Finances affichait 3,2 nds. En direct sur Soleil FM ce 31 août les équipiers nous expliquent cette fin de week-end difficile : c’est un boulon sur la fixation arrière entre la nacelle et le flotteur qui a provoqué la voie d’eau. 3 heures de bricolage cette nuit et ils cherchent encore une solution pour assurer l’étanchéité complète du flotteur… Pour l’instant, pas question de s’arrêter. Il faut aussi combattre l’humidité tous les jours…

Ils ont dit: Benoît: « Quand on enlève la combinaison, on choisi le bon moment pour ne pas être humide » « ça transpire un peu dans les combis ; on va sentir bon à l’arrivée ! »

Météo: Hier la mer était très agitée avec 30 nœuds de vent (60km/heure) et des vagues de 2 mètres. Ce matin la mer est plus calme, le vent est retombé un peu, par contre il y a des grains. A 9h00 avec un cap à 75° et une vitesse moyenne de 8 nœuds, Octo Finances poursuit sa route.


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