Le Défi 

  • New-York - Lorient
  • Été 2009
  • 3000 miles (5556 km)
  • Catamaran non habitable de 20 pieds
  • Temps de référence : À établir
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Nous axons notre préparation sur l’architecture, l’ergonomie et la logistique de bord pour rendre le catamaran plus confortable et performant.

Benoît

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Notre approche est de vivre ces situations extrêmes non comme des contraintes, mais comme un besoin qui nous anime.

Pierre-Yves

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Nous savons que cette aventure va nous faire vivre des situations extrêmes. Notre motivation est de repousser les barrières en anticipant les problèmes techniques, humains et médicaux.

Un parcours jamais tenté

Le record que nous venons d’établir et celui que nous projetons sortent des chemins classiques de la navigation de compétition au large. Nous avons ressenti que ce projet s’apparente certainement à une idée similaire que chacun a dans un coin de sa tête.
L’investissement personnel, le support peu ordinaire sur ce genre de parcours, la dimension humaine du projet ont rendu notre précédente aventure très populaire. Elle a été une véritable mine d’inspiration et de motivation ! La traversée de l’Atlantique Nord sur le parcours New-York - Lorient, c’est une aventure jamais tentée, sans précédent. Jamais un voilier non habitable n’a effectué ce parcours !
Ce nouveau projet est dans la lignée du précédent record Dakar Pointe-à-Pitre que nous avons établi en décembre 2007. Nous utiliserons le même bateau que nous adapterons aux conditions météo particulières de cette route.

Route froide, brumeuse, ventée.

Départ aux pieds des gratte-ciels new-yorkais et arrivée à Lorient. La navigation en Atlantique Nord est réputée pour être hostile et le système météorologique est relativement instable. Le train dépressionnaire peut modifier rapidement les conditions de vents. Nous travaillons étroitement avec Jure, notre routeur Slovène , qui nous a accompagné vers la victoire sur le précédent record. Objectif : trouver de bons compromis entre le rapprochement vers Lorient et le confort du bord. Car, outre les vents difficiles, nous allons devoir lutter contre le courant froid du Labrador. Il provient de l’Océan Arctique et glisse vers le sud le long des côtes du Labrador et de Terre neuve.

Dans cette zone, l’eau est fréquemment quelques degrés seulement au dessus de zéro. La route directe nous fait passer dans le sud de cette zone où le courant du Labrador rencontre les eaux chaudes du Gulf Stream à hauteur de Terre Neuve. Ce qui crée les célèbres brumes des Grands Bancs, souvent associées aux nombreuses histoires de pêche. Ce courant transforme en effet cette zone de hauts fonds en l’une des zones les plus poissonneuses au monde.

Pour finir, ce courant charrie des icebergs, souvent détachés des glaciers du Groënland, vers l’Atlantique Nord et ses lignes maritimes. Comme nous ne sommes ni pêcheur ni Eskimos, tout sera question de compromis : aller le plus au Nord possible pour raccourcir la route tout en maîtrisant les risques pris en navigation.

Ce parcours demande une préparation très approfondie des hommes et du bateau, un matériel parfaitement adapté pour ces conditions de froid et un routage sans faille.

Préparation sans faille

Courir au large sur un catamaran non habitable de 20 pieds nécessite certes une expérience nautique importante et une passion pour l’aventure, mais également un goût prononcé pour la construction, l’organisation et la préparation de son matériel.

La réalisation du bateau est une phase clé dans le succès de ces records. Nous connaissons notre catamaran dans les moindres détails, pour pallier le plus rapidement à toute avarie.

Pour partir gravir un haut sommet en montagne on prépare son sac méticuleusement, pour décoller en parapente on organise son aile et ces lignes avec précision. Et pour traverser en catamaran de sport, à votre avis ?